SAS MEURANT en quelques mots

Une entreprise familiale est toujours une histoire d’hommes, de risques, de rencontres, de volonté, de hasards, de travail.

L’histoire de la société MEURANT commence dans les années 1930-1940.

Alfred MEURANT, employé à la SNCF, a comme deuxième activité un poste de garde-chasse au bois Monceux à Feignies au lieu-dit le « cul de sac ».

Le propriétaire M.De Rauw (brasseur belge) lui a demandé de nettoyer les taillis et d’entretenir la végétation de son bois. Peu à peu une petite activité se met en place.

En 1945 , après la parenthèse de la seconde guerre mondiale, Alfred quitte la SNCF et, entouré de son épouse Lucia qui gère les papiers et ses 2 fils, Francis et Claude, il structure une entreprise de bûcheronnage. C’est encore l’époque de l’abattage à la hache et du débardage au « triqueballe » tiré par les chevaux… Le commerce se fait principalement autour de la vente du bois de chauffage très répandu à l’époque (boulangers, particuliers…).

C’est à ce moment aussi où M.De Rauw installe la famille MEURANT dans quelques bâtiments de ferme, au lieu-dit « Ferme de Rogeries » à Gognies-Chaussée. Cela permet de compléter le bûcheronnage avec quelques vaches et la cueillette de pommes dans les vergers environnants.

L’apparition de la tronçonneuse, l’achat d’un tracteur « LATIL » pour le débardage et d’un camion pour livrer les grumes en scierie donne une nouvelle dimension à l’entreprise.

Tout autre activité est peu à peu abandonnée…

Le bosquet de peupliers, le bois des lanières et la forêt de Mormal fournissent la matière.

Sans faire fortune jusqu’aux années 70, le commerce du bois ainsi mis en place va nourrir la famille et employer quelques bûcherons.

Deux évènements majeurs vont venir fracasser ce petit monde : 1973, premier choc pétrolier, les coûts du chêne s’effondrent, les stocks sont importants, la perte est catastrophique puis en janvier 1975, Francis, l’ainé des 2 frères, qui s’occupait de toute la gestion, disparait brutalement à 48 ans, victime d’un infarctus. Complètement déstabilisé, l’avenir de l’activité était compromis, Alfred était inconsolable après la disparition de son fils. Claude qui s’occupait du débardage et de l’exploitation ne pouvait tout assurer.

C’est alors qu’à l’été 1975, le fils ainé de Claude, qui portait le même prénom, quitte la société sidérurgique où il travaillait pour venir prêter main forte à son père et essayer de sauver ce qui pouvait l’être.

En octobre, Jean, l’autre fils, termine son service militaire. Avec un DUT mesures physiques spécialité métallurgie en poche, il recherche du travail dans les usines environnantes. En attendant, il veut donner un coup de main dans l’exploitation forestière et peu à peu s’y passionne. Le trio du père et des 2 fils continue la mission périlleuse de sauver et redynamiser l’entreprise.

Quelques bons achats, notamment au bois de la Salmagne permettent de pérenniser les 3 emplois et d’envisager de nouveaux développements. Catherine, l’épouse de Jean, quitte la biologie pour s’occuper de la comptabilité.

Claude fils a l’idée d’installer une petite scierie afin de transformer une partie des grumes exploitées. [On peut dire avec le recul que c’est cette initiative qui a été la cause des plus grandes difficultés de l’entreprise tant sur le travail que les finances… Elle a cependant permis de transformer et de donner de nouvelles perspectives.]

C’est chose faite en 1978. Quelques machines de scierie à Cambrai sont démontées et le scieur, M.Bécart Georges est embauché.

Mais avec peu d’argent, pas d’expérience, pas de terrains et de bâtiments, l’aventure semble plus qu’hasardeuse. Aucun banquier ne veut se mouiller. Mais avec l’aide de quelques membres de la famille et surtout de Mme.Segard (fille de M.De Rauw) qui prête le terrain nécessaire à l’installation, l’aventure commence.

Les années 1978 ont été déterminantes. Plusieurs fois, le dépôt de bilan a été envisagé, l’activité de la scierie n’était pas rentable. L’inconscience de la jeunesse, le courage, la passion vont permettre de s’accrocher et peu à peu de sortir la tête de l’eau notamment en faisant naitre une petite activité de négoce aux particuliers.

En 1982, le terrain qui avait été prêté est acheté. En mai de la même année, ils construisent le premier hangar, le soir, les dimanches, les jours fériés… Le but étant de stocker et développer un nouveau commerce.  L’exploitation forestière et la scierie sont peu à peu arrêtées. En 1992, l’entreprise compte 10 salariés, c’est l’année du premier gros investissement avec un hangar de 2700m2. Les 10 années qui suivent voient un développement continu de la société MEURANT.

Cependant, en 2001, l’un des deux frères, Claude, décide de quitter le bateau, il veut vivre une autre vie. Jean relève seul le défi de l’avenir. Avec une équipe d’une quinzaine de collaborateurs, il échafaude une stratégie d’investissements pour les 10 années qui suivent _ nouveau hall de stockage, nouvelle gamme de produits, installation de racks…

Tout n’est pas toujours facile, mais l’entreprise se structure, se développe. 30 salariés y sont maintenant employés.

Un nouvel évènement vient remettre tout en cause, la crise de 2013-2014 qui provoque la perte de 20 à 25% du chiffre d’affaires et la disparition de quelques clients majeurs. Cependant, entouré de toute une équipe, soutenu par la banque, Jean propose de mettre en place un nouveau plan de vente avec le doublement de la salle d’expo, la création d’un hall de stockage isolé pour les produits plus fragiles, une nouvelle structure pour le service menuiserie…

C’est à ce moment que le développement de l’activité sur la Belgique est décidé avec la mise en place d’une équipe dédiée.

Peu à peu les équilibres sont rétablis. Mais les années passent, Jean est à la tête de l’entreprise depuis plus de 40 ans. Personne dans la famille n’est prêt à prendre la suite alors il faut penser à l’avenir et trouver un partenaire. Ce sera fait grâce au groupe BARILLET, structure familiale implantée dans la région d’Orléans.

La transition se fait lentement avec Jean qui pendant 2 ans reste directeur, puis sous la direction de ses 2 adjoints Vincent Croix et Olivier Rousseau.

Toute l’équipe qui a accompagnée Jean pendant toutes ces années est prête à relever les défis à venir. Il faudra toujours innover, toujours progresser. La vie d’une entreprise n’est pas un long fleuve tranquille. Il faudra aussi perpétuer les valeurs que sont la convivialité, le professionnalisme, la compétence, le sérieux qui permettent dans le temps de fédérer une équipe de collaborateurs de grande qualité et de tisser les liens solides avec la clientèle et les fournisseurs.

L’outil de travail est là, il va encore être amélioré. Avec une équipe de 50 collaborateurs, un chantier de 45000m2 dont 20000m2 couverts, une salle d’expo et un plan de vente très large en parquet, lambris, menuiserie, panneaux, isolation, bois brut et raboté, la société MEURANT est devenue une référence régionale dans le commerce du bois tant aux professionnels qu’aux particuliers